"Le Monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." Saint Augustin.

lundi 25 juillet 2011

Barbara Jones et le trésor du Vatican

Par Barbara

Pour qui a grandi dans la foi catholique, le Vatican est LE temple, la Mecque. C'est ici que respectant la demande de Jésus-Christ, l'apôtre Pierre a établi l'Eglise-mère, le siège de la "nouvelle foi".


Une mission achevée malgré les persécutions subies par les Chrétiens coupables de pratiquer une religion païenne à l'époque. Qui aurait cru alors (à part Jésus et ses apôtres évidemment...) que cette croyance finirait par dominer le monde occidental en traitant à son tour les autres croyances de paganisme.


Les images fortes s'enchaînent dans ma tête alors que j'entre sur la place St-Pierre. La plupart liées à Jean-Paul II, certains de ses discours mémorables, l'attentat contre lui en 1981, et les masses venues du monde entier lors de sa mort en 2005. Pour beaucoup de Catholiques, élevés avec son visage et son charisme, ça sonnait comme la fin d'un cycle. Avec Benoît XVI, ma génération assistait pour la première fois à la désignation d'un nouveau pape.


Et puis, oui, c'est vrai, la place m'a aussi fait penser au film inspiré du bouquin de Dan Brown!

En même temps que je cours sur la place pour devancer les hordes de touristes, je pense au chemin parcouru par l'Église depuis ses débuts modestes. Une remarque de notre guide (gratuit) Giorgio me revient à l'esprit. "Aucun bâtiment à Rome n'a le droit de dépasser la Basilique St-Pierre" (136 mètres de haut).

Je cherche avec attention des signes mystérieux (avant d'être catholique, je suis curieuse et j'ai dévoré moult livres sacrés, perdus, interdits et païens). Mais la place et la Basilique se présentent à moi de manière transparente et bien moins impressionnante que j'aurais cru au sens de "couvertes d'or et de richesses" comme certains moquent parfois l'Eglise.




Le musée du Vatican, lui, renferme l'histoire du monde et de la religion, une religion exprimée par l'art le plus beau qui soit. Des milliers de croyances egyptiennes, grecques et pré-chrétiennes sont exposées ici, tout comme des vieux Dieux, demi-Dieux ou des cartes du
ciel et des astres incroyablement précises même si elles datent de centaines d'années avant JC. Ce sont ça les vraies richesses du Vatican et, soyons honnêtes, elles n'ont rien de cachées.


La chapelle Sistine - tellement isolée dans le musée qu'on se demande si on finira par la trouver un jour - contient quelques-unes des plus impressionnants tableaux jamais peints. Tellement de beauté et de détails qu'on manque de temps surtout avec ces policiers criant "no photo" toutes les 30 secondes.



De retour au Vatican, un Garde Suisse nous explique gentiment que les audiences papales ne se tiennent plus le mercredi. Pour moi, un signe de plus de la fin de l'ère Jean-Paul II mais aussi que les Gardes Suisses sont bien plus sympas que leurs homologues anglais!


Je retourne une dernière fois vers la Basilique. J'ai l'impression d'avoir connu cet endroit toute ma vie. Il appartient à l'histoire humaine. Il est vivant, beau, chaleureux. Sans doute comme Jésus le souhaitait. Avec un passé à la fois splendide et affreux, désormais ouvert et serein comme un vieil homme.



*Les opinions exprimées dans cet article n'engagent que son auteur.

1 commentaire:

Babs a dit…

J'aime bien le "disclaimer" en bas! comme ca, c'est sûr que la "karma police" ne va pas te harceler...*LOL*

Il y a quelques choses perdus dans la traduction mais c'est bon quand même!