"Le Monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." Saint Augustin.

mardi 10 avril 2012

Chroniques de là-bas









Take me out to the ball game


D'avril à octobre, les paroles résonnent dans tous les stades du pays. "Emmène-moi voir le match, emmène-moi avec le reste de la foule". Take me out to the ball game, un classique de la culture américaine. Ca donne ça:


Japon mis à part, les Etats-Unis n'ont pas réussi à exporter leur sport au-delà de leur "arrière-cour" d'où les noms à consonance hispanique sur les maillots des 30 équipes professionnelles du championnat. Pour un Cubain ou un Panaméen, savoir lancer une balle est la seule chance d'être accueilli avec le sourire à la frontière. Le baseball n'en reste pas moins le sport de tous les Américains. Moins violent que le football (de chez eux), moins physique que le basket et moins casse-gueule que le hockey. Idéal pour toute la famille.



On vient donc au stade en famille, à Anaheim plus qu'ailleurs, Disney oblige. Ce bled du riche comté d'Orange au sud de Los Angeles est un Bussy-Saint-Georges puissance 1000. Depuis 1955, tout tourne autour de Disneyland. Du coup, Mickey a racheté l'équipe de hockey et l'équipe de baseball du coin, appelée "les Angels" (d'où peut-être les prédicateurs qui rodent autour du stade les jours de match). Des anges au sud et  des démons au nord. Les supporters de l'autre franchise de Los Angeles, les Dodgers, ont une moins bonne réputation. Les gangs y ont leurs habitudes. Ca n'a pas fait peur à des investisseurs qui viennent de lâcher 2 milliards de dollars pour racheter le club, désormais le plus cher du monde, tous sports confondus.


(Pécher provoque la colère de Dieu) 

Retour à Anaheim et à son joli stade de 45000 places avec deux casquettes géantes à l'entrée. La casquette, membre éminent de la Sainte-Trinité du baseball avec la batte et le gant. Elle n'est pas là que pour le style. Quand le soleil tape fort comme ce samedi d'avril en Californie, supporters et joueurs ont du mal à s'en passer. Les boutiques officielles vendent même de la crème solaire. Mais la caissière attend la fin de l'hymne américain pour rendre la monnaie...



3 heures plus tard, les Angels perdent 6-3 contre les Royals de Kansas City qu'ils ont battu la veille et contre qui ils rejouent le lendemain. On a le droit de trouver ça débile mais il faut bien justifier des salaires  à 6 zéros: chaque équipe joue plus de 150 matches par saison en moyenne... 


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