"Le Monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." Saint Augustin.

mercredi 23 mai 2012

Chroniques de là-bas








La possibilité d'une île

Une pub tourne sur les télés américaines, vantant les mérites de la Californie. Charme de San Francisco, vignobles de la Napa Valley, denses forêts du Yosemite, montagnes de Big Bear, désert de la Vallée de la Mort, plages de la côte, soleil de San Diego. C'est vrai que la richesse des paysages impressionne. Je dis parfois que Los Angeles s'expédie en voiture et en 3 jours mais il faut bien admettre que le comté ne se résume pas à Hollywood, Beverly Hills, Disneyland ou Malibu.




Il y a par exemple Catalina Island, à 70$ et une heure de ferry de Long Beach. De préférence à éviter après un déjeuner copieux. Le bateau débarque à Avalon, calme station balnéaire où les maisons sur les collines expliquent "l'île à la grecque" vendue par les dépliants touristiques. Des petites rues sans feu tricolore, des boutiques de céramique, des voiturettes de golf, un casino où jouaient John Wayne et Eroll Flynn. Ca sent l'océan et le pognon. Pas de quoi rembourser la dette grecque mais pas loin. 


 


Les promoteurs ont tout prévu pour exploiter les 30 kilomètres de long de l'île, à commencer par l'indispensable golf mais aussi un demi sous-marin pour regarder les poissons sans se mouiller, un jardin botanique à la variété étonnante de cactus et des centaines de sentiers de randonnées dans une nature où vivent des bisons, restes d'un tournage de western pendant les années 20. 





Sur cette île agréable où rien ne déborde, sorte d'idéal américain, quelques hommes ont scandaleusement décidé de semer le chaos. Antonio, si l'on en croit le nom sur la vitrine de sa pizzeria, invite les clients à jeter leurs cacahuètes par terre. En plus, les pizzas sont bonnes et le décor très sympa. Le gouvernement ne peut pas laisser faire ça.  


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