"Le Monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." Saint Augustin.

lundi 19 janvier 2015

Au pays du futebol

Le stade déçoit un peu. Après tout, il n'y a pas plus connu que le Maracana dans la catégorie enceinte sportive. Le mythe de 200.000 personnes pleurant la défaite du Brésil contre l'Uruguay en 1950. Ca a l'air dingue sur les images en noir en blanc mais en vrai et après sa rénovation pour le Mondial 2014, le Maracana ressemble finalement à tous les autres stades de la planète. Sans personnalité. On dirait presque le Stade de France avec des sièges colorés. La Bombonera de Buenos Aires garde la main.




Le voir en action aurait sans doute changé cette perception. La visite à 7 euros a tout de même ses avantages. Pas forcément regarder de près le ballon du 1000e but de Pelé, la statue de Zico ou les autres souvenirs exposés à l'entrée. Mais passer par les vestiaires, les loges, la salle de presse et surtout le banc de touche, ça fait quand même un petit quelque chose.









Le métro est tout près, entre l'autoroute et une favéla. Facile donc d'accéder au stade au nord de Rio et d'en repartir direction Copacabana où on joue évidemment au foot sur le sable. L'été dernier, la chaîne américaine ESPN a payé un artiste pour peindre les grands moments de la compétition à 10 mètres de la plage. La version brésilienne du Zidane de Marseille. Pas impossible que la fresque finisse par disparaître comme le portrait de ZZ puisqu'elle est au pied d'un fort militaire. Ce serait dommage.






Pour rester dans l'ambiance, il y a aussi le musée du football à Sao Paulo. Télérama fait la gueule. Choisir celui-là parmi les nombreux musées de la ville relève en effet de la beauferie absolue. Et assumée. Il est installé dans le stade municipal. C'est évidemment Pelé qui accueille le visiteur. 



Le tout est très démonstratif genre le foot pour les nuls. Hologramme des joueurs, photos des Coupes du Monde, panneaux présentant les règles et l'histoire du jeu...Ca n'empêche pas les bonnes idées comme les commentaires radio des buts les plus fameux de l'histoire brésilienne, un jeu d'écrans sous les tribunes diffusant des images des supporters de tous les clubs du pays ou l'installation de bon vieux baby-foot. On entend les journalistes et les fans mais jamais les joueurs ou leur histoire alors qu'il y avait matière (Socrates, le docteur/militant/alcoolique, Garrincha, une jambe plus courte que l'autre et un dribble jamais égalé...). On ressort sans la réponse à une question pourtant centrale: pourquoi le Brésil est-il le pays du futebol?  




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