"Le Monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." Saint Augustin.

lundi 8 février 2016

Hawaï, délice d'Etat, vol. 2

La légende dit que quelques-uns des 50000 habitants de Kauai ont bloqué le petit port de l'île le jour où un super ferry est arrivé d'Honolulu. Kauai, île sauvegardée, refuse le tourisme de méga masse.
Ce tourisme-là tourne à plein sur Oahu, l'île la plus peuplée de l'archipel. 400000 habitants rien qu'à Honolulu, terre de naissance de Bruno Mars et Barack Obama. Dès la sortie de l'aéroport, on voit la skyline au loin. De l'hôtel en front de mer bien haut et pas toujours élégant qui cache l'océan. "The Descendants", film cité précedemment, démarre justement sur des plans de la ville sous un ciel nuageux. Le message: le paradis n'est pas ici.

Le touriste de base (moi) reste en général à Waikiki Beach, une plage longue mais pas large donc bondée. On peut y garer son surf. Sympa! La rue qui longe l'océan est blindée de boutiques de luxe ou pas. La chaîne d'épiceries ABC a un magasin à chaque coin de rue, parfois à 30 mètres de distance. 



Tous les panneaux sont en anglais et japonais. Pearl Harbor (on y reviendra) a démontré que le Japon n'était pas bien loin. Les touristes nippons profitent des prix plus bas pour remplir leurs valises.  Ils se prennent en photo devant la statue du "Duke", champion olympique de nage, exportateur du surf, star de cinéma et shérif d'Honolulu pendant 30 ans (vlà le CV) et ont le droit à des bus réservés. Mais il semblerait qu'ils ne sortent pas beaucoup de Waikiki Beach qui non, n'est pas un hommage à la célèbre marque de notre adolescence.



Vont-ils à downtown, une petite demi-heure de bus à l'ouest? Le Capitole est très moche, contrairement à la tradition américaine. Mais Hawaï, le 50e état améircain, a rejoint l'Union en dernier, en 1959. Beaucoup de locaux continuent d'ailleurs de se considérer sous occupation. Il faut dire que ça se tient. En gros, la dernière reine du royaume se fait dégager du trône en 1893, soit disant pour protéger l'avenir de l'île. La vérité, c'est qu'elle en voulait aux profits des colons qui ont défendu leurs intérêts. L'Amérique a annexé la région mais aucun traité n'a jamais été signé. Le droit international, tu te le mets sur l'oreille et tu le fumeras plus tard.




Le petit pais royal Iolani se situe juste en face du Capitole, regardé de l'autre côté de la rue par la statue du roi Kaméhaméha. Il ne projette pas de boule d'énergie mais il a unifié l'archipel en 1810. C'est pas mal aussi et les Hawaïens l'adorent.



L'autre morceau d'histoire de Honolulu remonte au 7 décembre 1941, "un jour marqué par le sceau de l'infamie" selon Franklin D. Roosevelt qui tenait là son excuse pour entrer en guerre. En bus, depuis Waikiki, il faut presqu'autant de temps pour y aller qu'en Mitsubishi Zero depuis Tokyo. On accède au memorial (financé par Elvis Presley me dit-on) uniquement par bateau et en groupe limité. Il est installé au dessus de l'épave de l'USS Arizona, l'un des navires coulés ce jour là. On voit encore du fioul dans l'eau 75 ans plus tard. 






Un navire de guerre et un sous-marin peuvent aussi se visiter mais faut pas pousser. L'idée des Japs, c'était de détruire la flotte US histoire de mener leurs affaires tranquillement dans le Pacifique. Ils avaient aussi prévu de couler un bateau pour bloquer la baie et empêcher les navires survivants de prendre la mer. Les Américains ont réussi à éviter ça et ont même réparé les bateaux attaqués qui ont presque tous retrouvé l'océan. Sont forts ces Ricains.


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