"Le Monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." Saint Augustin.

mardi 30 septembre 2008

Macao, rentre chez ta mere


L'imagerie de Macao ne m'a jamais fascine. Le principe des jeux d'argent me derange. On ne joue pas avec l'argent. C'est un truc serieux avec lequel on peut acheter par exemple des organes, des enfants ou de l'affection.
Mon envie d'y faire un tour remonte plutot au film "Exiles", le plus beau que j'ai vu de Johnnie To, mon realisateur chouchou, un mec brillant et hyperactif, auteur recemment du divin dyptique "Elections", du meilleur sketch de "Triangle" ou de l'incroyable plan-sequence de "Breaking News" (je sais que Nico et Gabrielle me comprennent). La scene d'ouverture d'exiles se passe dans un coin que je voulais absolument voir en vrai et que j'ai fini par retrouver, Lilau Square. Place coloree, architecture mediterranneenne. Un charme fou auquel Julien est reste totalement hermetique.
Malheureusement, malgre quelques eglises qui auraient ravi ma chere Ana, le reste de la ville rappelle surtout que depuis 1999, on est en Chine et plus au Portugal.
Inevitablement, on a fait un tour aux casinos la nuit tombee. En toute discretion.
Grosse, grosse deception. Un truc tout cheap a des annees lumieres de l'ambiance "OSS dans l'enfer du jeu" que mon esprit s'etait imagine. Quelques tables, des gens assis qui regardent des cartes tomber, deux-trois machines a sous electroniques. L'expression francaise pour qualifier ce genre de situations : "on se fait chier". Meme pas une petite paire de fesses pour distraire le chaland.
Apres avoir tente le Lisboa (un mythe soit disant...mes fesses oui justement) et le Wynn, on s'en retourne au ferry. Une heure sans avoir une seule seconde l'impression de toucher l'eau. Etonnant.
Bref, face a son eblouissante voisine, Macao fait de la peine. Illustration: les bureaux de change n'acceptent meme pas sa monnaie. Les patacas, pour info.

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