"Le Monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." Saint Augustin.
jeudi 12 février 2009
C'est qui ce con?
Publié par
Loïc
Simon est poissard. Son daron meurt quand il a 7 piges. Sa daronne quand il en a 9. Putain de tuberculose. Au XVIIIe, la medecine se cherche encore. Simon aussi. L'ecole, c'est pas trop ca. Faut dire que lui, un mec pete de thunes, il se retrouve au milieu de galeriens des ghettos dans une ecole publique de Caracas.
Mais y a quand meme un ieuv qui s'occupe de lui. Un mec bien, t'as vu. Le gars, c'est un fan hardcore de Rousseau et tous les autres philosophes a la con de l'epoque. Je sais aps, peut-etre, c'est parce qu'il s'appelle comme lui mais en tout cas, il le prend sous son aile facon Gandalf et Frodo. Et ils deviennent potes a la vie, a la mort quoi.
Simon, il doit faire l'armee et tout mais sa famille...Ouais parce que tout le monde a pas clamse. Il lui reste genre des oncles. Bref, sa mifa l'envoie en Europe pour se perfectionner dans les trucs de riches comme la danse ou l'escrime. Et Simon, il surkiffe l'Europe. Il rencontre meme une meuf qui a les cheveux soyeux comme les cheveux d'un oiseau. Maria Teresa qu'elle s'appelle la grognasse. Mais, son crew lui explique que c'est mieux de voyager un peu. Alors, il va en France et se rend compte qu'il y a un petit Corse qui cartonne la-bas. Simon le respecte, limite il l'admire, mais y a un truc qu'il sent pas.
Bon apres sa promenade, il se marie et embarque la Maria Teresa chez lui au Venezuela. Sauf que elle, c'est une meuf de la ville et bam, apres un an a bouffer du pollen et le reste, ben, elle y passe aussi. La fievre jaune, c'est une saloperie de la-bas. Franchement, il a le mauvais oeil le Simon. Alors, ca se comprend, il a les boules. Tellement son pays le venere, il se recasse en Europe. Et la, il profite de la vie si tu vois ce que je veux dire. Moi, je juge pas. A sa place, j'aurais fait pareil.
Il serre une Francaise qui a trop de connections chez les artistes, les bobos et tous ces bouffons. Il se fait trop de contacts. Sa page facebook, elle explose. Et puis, il comprend trop de trucs sur le monde. Il est pas tebe Simon. Il se rend compte par exemple que l'Espagne part en couilles, que Napoleon a pris une derouillee a Trafalgar et qu'il sera jamais le Maitre du monde donc il se dit qu'il y a moyen de moyenner l'Independence Day chez les Latinos.
Et en Italie, il monte sur une colline avec le vieux Simon et fait le serment de liberer sa terre. Il doute de rien le mec. Il en a dans le pantalon quand meme pour promettre un truc pareil. Vers environ 1813, il va au charbon. Ca se passe pas super au debut. Il prend des raclees, il s'exile mais il lache rien.
Et a partir de 1819, il commence a casser des briques. Il participe a l'independance de la Colombie, de l'Equateur, du Venezuela, du Panama. Il tranforme le bordel en "Gran Colombia" et puis avec son bras droit Sucre (comme dans Prison Break, c'est ranma), il va filer un coup de main pour liberer le Perou et la Bolivie (Bolivie/Bolivar, fais le calcul). Un truc de ouf. Simón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar y Palacios devient "El Libertador". C'est plus facile a se rappeler et ca claque plus pour les meufs et les ennemis. T'imagines? "Qu'ess-t'as toi ? Tu me connais pas moi. Je suis un deglingo, je suis El Libertador putain de sa mere!" Ca calme.
Il est meme president de la Grande Colombie et de la Bolivie. Du coup, il devient une grosse resta. Le Maradona du XIXe. Aujourd'hui encore, y a des rues, des places qui s'appellent comme lui. Meme a Paname! La rue super longue qui passe a tekal des Buttes Chaumont, ben, elle s'appelle Simon Bolivar. Mais a l'epoque, y en a y trouvent, il se la raconte. Y croient il veut devenir Empereur ou quoi ou qu'est-ce. Et donc, y essaient de le liquider les batards. Lui, comme il a chaud aux miches, il part direct en Europe.
Il a les glandes grave. Le mec, il voulait creer un bordel facon les Etats d'Amerique du Sud unis. Pour resister aux Cainris ou aux Europeens. Moi, je trouve c'etait une bonne idee mais l'egoisme des uns et des autres, t'as vu... En plus, il a ete trop sympa avec les esclaves et les indigenes il parait.
Mais voila, son soc' le Marechal Sucre se fait foncede. A mort. Ca le degoute grave. "J'ai laboure la mer et seme le vent". C'est ce quoi qu'il dit quand il se rend compte que tout part en brioche. De toute facon, il a pas le temps de monter dans le bateau. Il creve en 1830 a Santa Marta, un bled colombien au bord de la mer. La tuberculose, devine. Y a pas moyen il est poissard le Simon.
Mais gros gros big up quand meme.
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4 commentaires:
Je pourrais le dire par mail mais j'le dis publiquement : il cartonne ton article, mec.
Bien joué.
Quel cours d'histoire. "Le Maradona du XIXe"... ;-)
Cent fois plus sympa que les cours de géographie qu'on avait à l'école!!
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