Il est de ces mythes, de ces choses, de ces noms qui évoquent immédiatement rien qu'à leur simple énonciation l'aventure, l'exotisme et parfois même le mystère. Le TDM fut riche en cela. Le Temple d'Angkor, l'Ile de Pâques ou bien encore le Machu Picchu en sont des exemples.
Dans un registre un tout petit peu moins prestigieux mais tout aussi évocateur, il y a le fameux Pont de la Rivière Kwai.
D'où cela vient-il ? Je ne sais pas mais depuis tout petit déjà, ce pont sur cette rivière me fascinait.
Des prisonniers de guerre alliés qui construisent un pont pour le compte des Japonais, des mois de travaux sous la chaleur, les moustiques, les maladies, dans des conditions effroyables, des morts par milliers pour permettre à l'ennemi d'acheminer munitions et matériels à travers le Sud-Est asiatique, jusqu'en Birmanie.
Des prisonniers qui décident alors eux-même de sacrifier leur ouvrage en le faisant sauter au passage du premier train de ravitaillement, réduisant ainsi à néant tous ces efforts et ces morts. Une métaphore de la vanité de l'existence ?
Un Sisyphe des temps modernes qui pousse son rocher en haut d'une montagne pour le voir redescendre immédiatement une fois en haut et devoir tout recommencer pour rien ?
Oui, on comprend que cette histoire puisse fasciner, et les gens se rappeler de ce pont de la rivière Kwai.
Oui... sauf que tout ceci n'est bel et bien qu'un mythe.
Il y a bien eu un pont sur la rivière Kwai. Il y a bien eu des prisonniers de guerre alliés pour le construire et il y a bien eu des milliers de morts pour y parvenir.
Sauf que ce ne sont pas ces prisonniers qui ont saboté leur ouvrage mais l'aviation américaine, mise au courant de cette construction stratégique par la résistance thaïe.
Le livre à l'origine du mythe est un roman de Pierre Boulle (La Planète des Singes, c'est aussi de lui) qui s'inspire de ce fait divers de la seconde guerre mondiale pour y créer son histoire. Le livre, gros succès littéraire, fut très peu de temps après adapté au cinéma par David Lean (Lawrence d'Arabie, Docteur Jivago, c'est aussi lui - mince, j'ai l'impression d'être Loic quand je précise ça) et marqua ainsi des générations de spectateurs qui en crurent la réalité historique sans se poser plus de questions. Le mythe était devenu réalité.
Néanmoins, ce n'etait pas une raison pour passer à côté de ça alors que le site est à trois heures à l'ouest de Bangkok, dans la province de Kanchanaburi.
Trois heures de train, et nous arrivons dans cette petite bourgade, entièrement tournée vers le tourisme de son pont.
On se trouve rapidement et facilement une petite auberge au bord de la rivière Kwai.
à quelques 10 mn à pied du fameux pont.
sur-lequel passe la voie ferrée responsable du mythe
On peut aussi et surtout y accéder par la rivière elle-même, et ça vaut quand même plus le coup...
Heureusement, il n'y a pas que le pont de sympa à Kanchanaburi.
Il y a aussi de célèbres chutes d'eau à quelques deux heures en bus cette fois de la ville.
Des chutes qui seraient sans aucun doute plus sympas après la saison des pluie et non avant (rapport à la quantité d'eau chutant...)
Mais bon, on en a profité quand même...
3 commentaires:
Merci pour l'article! il a été très intéressant à lire! Et, comme toujours; belles photos!
Profitez bien!!!
Ah, j'ai l'impression de me retrouver 3 ans en arrière en lisant cet article ! J'ai fait exactement le meme trajet...et je confirme: les chutes sont encore mieux hors saison des pluies. Par contre j'ai le souvenir de poissons voraces dans les bassins...je m'étais fait attaquer au point de devoir sortir de l'eau pleine de petites morsures...pas vous ?
OH LE VEARD dans la cascade! trop belles tes photos, et j'adore le pont, c'est qu'en image/dessin que je l'avais vu!!!! parfaites tes photos!
à bientôt Julien,
Au plaisir,
Didier.
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