Après 30 ans d'attente, c'est un peu con de le découvrir comme ça, par surprise, au coin d'une rue. Le Hollywood Sign, un symbole absolu, au loin, l'air de rien. Juste parce que je suis descendu trop tôt du métro.
Ca se rapproche. Hollywood boulevard, ses étoiles, ses empreintes de stars devant le Chinese Theater, lieu mythique des grandes Premières (dont celle de Star Wars en 1977), le Kodak Theater où se tient la cérémonie des Oscar, ses acteurs au chômage reconvertis en déguisements vivants, ses boutiques de souvenirs...Tout ça sur 300 mètres pas aussi glamour que sur grand écran.
Un arrêt de métro plus haut, la station Universal City. Comme EuroDisney sur le RER A. Universal a crée un parc pour exploiter ses productions même après la sortie des films. 74 dollars l'entrée pour assez peu d'attractions au final mais énormément de spectacle et surtout un tour en petit train au cœur des studios avec quelques surprises, genre une inondation en direct, un faux tremblement de terre, une attaque du requin des Dents de la Mer, des voitures volantes, une vue sur le tournage de Desperate Housewives et les restes du décor de la Guerre des Mondes.
L'expression "usine à rêves" est une réalité. Des hangars ternes d'où sortent des films. Il y a en a des dizaines ici et autant chez Warner Bros ou Disney qu'on aperçoit un peu plus loin. Très émouvant. Transformer du contre-plaqué en objet vivant. La vraie magie, c'est celle-là. Pas David Copperfield.
Et puis, il y a le parc lui-même. Une illustration de l'entertainment à l'américaine. Contrairement à la musique ou la littérature, c'est un savoir-faire avec lequel ni l'Europe, ni aucune autre partie du monde ne peut rivaliser. Un rythme parfaitement maîtrisé, une compréhension très claire de ce qu'attend un spectateur et des moyens pour mettre le tout en œuvre.
Le Terminator 2 en 3D est bluffant (le siège bouge, on est arrosé...), le Waterworld en live scotchant (des cascades, des explosions et même un avion!), le cours sur les effets spéciaux passionnant (le public est mis à contribution) et les animaux acteurs hilarants (même pour moi qui déteste ça). Tout est joué, tout est faux, tout est cadré mais mais tout fonctionne aussi parce qu'il reste de la place pour le sens de l'improvisation si propre à cette culture du divertissement. Exemple: un gamin vient sur scène, le présentateur lui demande de lever le bras gauche, le gamin lève le droit, le présentateur lui demande sans trembler de lever son autre bras gauche. Froidement efficace. Ce n'est pas du cinéma mais on est à Hollywood.
1 commentaire:
est-ce que t'as trouvé ton étoile?
:)
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