"Le Monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." Saint Augustin.

mercredi 2 mars 2011

L'épreuve

Les Américains se considèrent comme un peuple à part et aiment bien le faire savoir. A l'immigration de l'aéroport de Chicago, des écrans télé passent en boucle et en plusieurs langues des messages de bienvenue, musique de western et sourires ultra-brights d'une nation plurielle à l'appui.

Le problème, c'est que les centaines de voyageurs devant vous et les 7 douaniers derrière leur guichet, donnent l'impression inverse. Celle d'être traité comme un criminel potentiel. Les visiteurs des douanes ressemblent tout d'un coup à un groupe de jeunes dans un hall d'immeuble. Une heure et demie et une correspondance ratée plus tard, le double-contrôle à Roissy (20 minutes d'attente, palpation, chaussures, ouverture du sac) paraîtrait presqu'agréable.

Il faut croire tout ça sur parole. Les multiples panneaux interdisant l'usage de caméra/téléphone/appareil photo n'incitent à la prise de risque. Mais bon, c'est pour "la sécurité des passagers". C'est rigolo, le "pays des libres" emploie les mêmes arguments que tous les fascismes du monde. Bien sûr, l'Amérique n'est pas la Libye mais on a le droit d'être exigeant. Le revers du dollar. C'est un peuple à part après tout.

2 commentaires:

Julien a dit…

J'imagine bien comment tu devais être fou et en stress dans la file d'attente.

De toute façon, c'est la loi de l'offre et de la demande. Tu veux aller aux US ? Ca te fait rêver ? Ils sont en position de force, toi t'attends.

Je suis persuadé que t'attends jamais à la douane d'arrivée du Turkménistan.

Ou comme moi à l'ambassade du Vietnam ce matin : pas un chat, j'ai déposé mon dossier en 4 secondes.

Loïc a dit…

Update: cette histoire est pure fiction. La police de San Francisco a annulé l'amende.