"Le Monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." Saint Augustin.

mardi 9 août 2011

Que ça à foot...*


Une amie collectionneuse de boules à neige m'a demandé de lui en ramener une de Manchester. J'ai cherché. J'ai rien trouvé. Quand j'ai demandé à la fille de l'hôtel quels monuments typiques de la ville je devrais prendre en photo, j'ai senti comme un blocage. Un petit blanc plus tard, elle m'a suggéré le stade d'Old Trafford...Au moins, ça m'a laissé le temps de revoir brièvement Claire, rencontrée pendant le tour du monde.


J'aime pas dire du mal mais c'est vrai que Manchester est pas le paradis du touriste. Une grande roue, des briques rouges, une météo anglaise -et du nord de l'Angleterre en plus-, des trognes dignes du Pas-de-Calais. La révolution industrielle est terminée depuis longtemps.






C'est peut-être pour oublier tout ça que les Anglais ont inventé le football. Manchester, cité ouvrière, abrite pourtant deux des équipes les plus riches du monde. D'un côté, City, le club des pauvres, paradoxalement blindé de thunes depuis son rachat par un Cheikh du Golfe en 2008. Les frères Gallagher du groupe Oasis en sont les fans les plus célèbres. De l'autre, United, propriété d'un Américain, rival numéro 1 de Liverpool rayon palmarès (19 championnats, 3 Champion's League) et, il faut bien le reconnaître, seule chose que le commun des mortels connaît de ce bled. Le New York Cosmos de Pelé (il a joué là-bas dans les années 70 avant la faillite du soccer la décennie suivante) voulait un adversaire prestigieux pour sa résurrection. Il a choisi United.




Assister un match à Old Trafford impressionne finalement moins que les pubs autour du stade avant la rencontre. Ca chante et ca boit dans des proportions qui complexeraient même des Bretons. Cette passion touche et désespère à la fois. Le club appartient tellement à l'histoire de la ville qu'on se demande s'il y a autre chose à y faire. Une horloge sur une façade du stade est bloquée sur l'heure du crash des années 50 dans lequel une dizaine de membres de l'équipe avait péri (à ce propos, deux anecdotes: 1) la vraie horloge a été volée. 2) un gamin de 9 ans a eu l'idée de dire que le lieu du crash, Munich, signifiait "Manchester United never intended to come home"). Une statue célèbre George Best, le joueur de foot le plus cool de l'histoire mais mort d'alcoolisme. Et quand Paul Scholes, qui a passé toute sa vie à Manchester, dispute son jubilé, les supporters savent lui rendre hommage.






*Les photos anormalement réussies ne sont évidemment pas de moi mais d'un camarade qui m'accompagnait, A.H

1 commentaire:

Julien a dit…

Je me demandais en effet comment tu avais réussi à faire une photo pas mal de Pelé.