Je repoussais ce moment depuis bien longtemps pour ce que j’avais identifié comme une peur de trop m’identifier au héros.
Il faut dire que c’est en effet l’histoire vraie d’un type de 22 ans, Christopher Mccandless, fraichement diplômé d’une grande université et fils d’une famille fortunée qui décide de tout plaquer du jour au lendemain pour partir, sans rien, loin de ce monde matérialiste pour voyager d’abord aux Etats-Unis, puis ensuite en Alaska et vivre en harmonie avec la nature.
Le problème, c’est qu’on a retrouvé le cadavre du gars 2 ans plus tard en plein milieu de l’Alaska, mort vraisemblablement de malnutrition et d’intoxication alimentaire…
Heureusement la ressemblance avec feu Christopher s’arrête à la remise en question personnelle. Parce que pour le reste, on n’a quand même pas grand-chose à voir et le film m’a bien rassuré.
D’abord ce type est complètement taré (ou con, à choisir).
Penser qu’on puisse vivre sans bouffe, sans matériel, sans équipement sans rien au beau milieu de l’Alaska est une preuve de folie furieuse. Chasser le caribou et manger des feuilles, ça va bien 5 mn mais on tient pas longtemps à ce rythme là.
Alors, bon il faut le comprendre, il veut se prouver qu’il peut vivre « into the wild », en harmonie totale avec la nature, sans tous ces objets que l’on possède et qui finalement finissent par nous posséder. Dans l’absolu, on ne peut pas lui donner tort mais dans la pratique, c’est insensé.
De manière générale, le Christopher, il est trop idéaliste, trop imprudent, trop extrémiste et ça en devient énervant. Et on sait le sort que la vie réserve aux trop idéalistes et aux trop imprudents…
Il n’en avait peut être pas conscience mais son choix de vie s’apparentait quand même bien à un suicide sauvage. Et puis quitte à faire ça, je ne serais jamais allé en Alaska. Faut pas déconner, il fait trop froid. Les plages de Thaïlande, c’est quand même beaucoup plus accueillant ;-)
Bref, hormis quelques points de convergence certains (adepte de la loi du tout ou rien, conviction que le bonheur passe par l’amour conjugal, certitude que l’esprit de l’homme est formé par les nouvelles expériences), je ne me suis pas reconnu dans ce héros quasi-romantique et j’en suis bien content.
Je retiendrai néanmoins quelques une de ses réflexions qui m’ont accroché :
« Et je sais aussi combien il est important dans la vie pas nécessairement d’être fort mais de se sentir fort. De se mesurer au moins une fois, de se trouver au moins une fois dans les conditions humaines antiques, seul face au rocher aveugle et sourd avec rien d’autre que sa tête et ses mains pour aider. »
« Si tu veux quelque chose dans la vie, prend le. »
« Le bonheur n’est réel que quand il est partagé. »
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