"Le Monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." Saint Augustin.

vendredi 3 avril 2009

Chroniques de là-bas












Cezanne K.O


Philadelphie a vu naitre Will Smith, Kobe Bryant, la banniere etoilee, le cheesesteak et accessoirement la democratie americaine. Les Etats-Unis ayant une histoire relativement neuve, ils accordent une importance toute particuliere au site ou a ete redigee la Declaration d'Independance du 4 juillet 1776. Un parc national garde par de fiers rangers persuades que le monde entier considere la Liberty Bell comme un symbole international.


La Liberty Bell

La maison de Betsy Ross qui a cousu le premier drapeau americain

Un cheesesteack de chez Jim's

En realite, le monde entier se fout bien de la Liberty Bell. Tout de meme, ces messieurs font preuve d'un enthousiasme delicieux quand il s'agit de parler de leur pays. J'en ai meme rencontre un capable de citer dans un intervalle de deux minutes Benjamin Gates (film dans lequel Nicolas Cage vole la Declaration d'Independance) et Leibniz. Pas mal.

L'Independence Hall

Claire et les Walker Pennsylvania Rangers

Sauf que le monde entier vient a Philadelphie pour une seule et unique raison: les marches du musee d'art. Celles que gravit Rocky au bout de son footing. Petits, grands, vieux, jeunes, Americains, touristes, personne ne resiste au plaisir d'imiter le celebre boxeur. Voila pourquoi tous ces fiers rangers se trompent. L'Amerique doit son rayonnement a la pop culture, pas a son histoire.



Une icone, 6 films, 2 chefs d'oeuvre (le premier et le dernier) et une saga de 31 ans. Du reve americain des annees 70 (Rocky et Rocky 2) aux annees Reagan entre bling-bling (Rocky 3) et guerre froide (Rocky 4) jusqu'a la desillusion des annees 90 (Rocky 5 trahi par son poulain) et le retour force a la nostalgie des annees 2000 en l'absence d'un futur radieux (Rocky Balboa). Le personnage le plus touchant du 7e Art (juste derriere Charlot) a donc toute sa place dans le berceau de l'histoire americaine. Et ce que la foule attend a chaque film, c'est l'entrainement - soit la valeur travail-, pas le triomphe du combat final - assez mal filme en general -. La salle applaudit l'image d'une Amerique qui lutte, pas de celle qui gagne. Lecon a mediter pour nos chers rangers.


Autre lecon: en haut de ces marches, le musee abrite en ce moment une exposition sur Paul Cezanne, un immense peintre. Mais tous ceux qui gravissent ces marches s'en moquent bien. Art contre pop-culture, Cezanne contre Rocky, aux Etats-Unis comme ailleurs, l'issue du combat ne fait aucun doute.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Alors l'appareil ne souffre plus de "pialatïte aigüe" ? ou tu as fais faire les photos par des passants ?
En tout cas il ne te reste plus que quelques jours d'entrainement pour rivaliser avec l'idole !!!!

jeffsp77

Loïc a dit…

Disons que quand il y a de la lumiere, mon telephone ne se demerde pas trop mal.

Zombie a dit…

Excellent, Rocky for ever. Tu me donnes envie de le revoir.