"Le Monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." Saint Augustin.

mercredi 8 avril 2009

Chroniques de là-bas












Nous sommes tous New Yorkais



A l’Ouest de Manhattan, l’Hudson. Sur l’autre rive, le New Jersey. La ou démarre la vraie Amérique. Celle de l’obésité, de la violence et de tout ce que les Français aiment critiquer pour oublier leur médiocrité.

New York a bien plus qu’un fleuve d’écart avec cette Amérique là. Un véritable îlot de «cosmopolitanie » pour reprendre le charmant néologisme du rappeur Soprano. Tous les accents de l’Américain, toutes les versions de l’Anglais et toutes les langues du monde se mélangent sur les trottoirs de Manhattan entre hurlements de camions de pompiers et rugissements du métro ouvert 24 heures sur 24. En tout, 5000 gratte-ciels de Babel que seuls des 747 parviennent a faire s’écrouler.


Les bannières étoilées étendues partout ne leurrent personne. La ville n’appartient plus aux Américains. Et depuis longtemps. Depuis 1890 au moins. Année d’ouverture d’Ellis Island dans l’océan Atlantique, première (parfois dernière) étape du candidat au Nouveau Monde. Jetez un œil au Parrain 2 pour la voir en « activité ». Au passage, vous regarderez un grand film.


Une amie m’évoquait récemment l’émotion qui l’avait assaillie en visitant l’île, aujourd’hui reconvertie en musée de l’immigration (donc de l’histoire) états-unienne. Si l’on parvient à oublier ces nuisances appelées enfants et ces autres plus dérangeantes encore nommées parents, c’est vrai, les longues minutes passées à décortiquer photos et témoignages secouent. Célébrer l’immigration, la France devrait peut-être commencer à y penser.




La-bas de Jean-Jacques Goldman à fond dans l’I-Pod, les Européens (les Asiatiques arrivaient plutôt par San Francisco) rappliquaient chaque jour par milliers dans des bateaux à vapeur. Suivaient une inspection médicale, l’attente, le bonheur de revoir des parents proches ou la déception de ne pas trouver l’Eldorado espéré. Comme dans cette vieille blague italienne affichée sur les murs du musée : « je m’attendais à trouver des routes pavées d’or. J’ai découvert qu’il n’y avait pas d’or, que les routes n’étaient même pas pavées du tout et que ce serait à moi de le faire.»




La Statue de la Liberté, à deux minutes de là en ferry, en rajoute une couche pour faire de New York un symbole absolu de l’Amérique. Un paradoxe. Car le symbole de ce qu’est New York aujourd’hui se trouve plutôt au bord de l’East River. Ou se dresse le siège des Nations-Unies.



Merci a Ulrich, a son reflex et a l'Empire State Building pour les photos.

2 commentaires:

RIPLEY a dit…

Nous sommes tous des New Yorkais est ton meilleur chapeau du blog je pense.
Mais suis-je objective sur le sujet ?
It's up to you - new york, new york !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Anonyme a dit…

Quel courage Urich !!! te préter un appareil photo ou il est inconscient ou alors il voulait le changer et il cherchait une excuse !!!!!! A bientôt en Europe
JeffSP77