"Le Monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." Saint Augustin.

vendredi 10 avril 2009

Chroniques de là-bas












New York, le cinéma et moi



Il y a environ 678 957 raisons de se plaire à New York, de la mort de Socrate peinte par David au Met au Mango-a-go-go du Jamba Juice en passant par le bras levé pour appeler les taxis jaunes ou les lacs de Central Park.
Moi, c’est le cinéma.





Quand on s’injecte des films en intraveineuse depuis ses 14 ans, pas le choix, on a New York dans le sang. Et quand on sait que Martin Scorsese , Woody Allen, Spike Lee, James Gray ou Sydney Lumet ont le même virus, on se dit que ça ne peut pas faire de mal.




J’ai une théorie : chaque individu connaît au moins deux villes. Celle où il vit et ici. Hollywood y a tant tourné, Manhattan est tellement photogénique et l’impérialisme culturel américain si efficace que même les fans hardcore de Tarkovski y succombent. Et comme les autres, ils se fabriquent des souvenirs inconscients d’endroits où ils n’ont jamais mis les pieds.


En se baladant dans les rues, on arpente les allées d’un vidéoclub. Il y a les classiques; l’Empire State et un gorille, Audrey Hepburn et Tiffany’s, les délicieux (et dispendieux) sandwiches au pastrami de chez Kat’s et les faux orgasmes de Meg Ryan…`



Et puis il y a tout le reste. "Ah, c’est là que George Clooney prend Michelle Pfeiffer dans ses bras dans Un beau jour"…"Hé, on dirait la pelouse où Michael Douglas en met une à Charlie Sheen à la fin de Wall Street"…."Ben dis donc, ce serait pas la tour qui s écroule dans Armageddon ?"..."Je rêve ou c’est là qu’Al Pacino échappe à ses tueurs dans l ‘Impasse ?" ..."Oh putain, la baraque de Rosemary’s Baby !""Regarde ! Times Square ! C’est comme dans Vanilla Sky mais avec des gens cette fois-ci". Ca ne s’arrête jamais.







Normal, tous les genres marchent à New York. Sa dimension symbolique, renforcée par le 11 septembre, en fait par exemple l’endroit parfait pour une attaque extra-terrestre (Cloverfield, Independance Day, Le jour où la Terre s’arrêta), une destruction nucléaire (Watchmen), des attentats (Die Hard 3, Couvre-feu), un gel massif (Le jour d’après), les agissements de superhéros (Spider-man notamment) ou une pluie de météorites ( je re-cite volontairement Armageddon en hommage à Michael Bay).


Incarnation absolue de la « grande ville », c’est également le cadre idéal pour une comédie romantique. Deux âme sœurs perdues dans la cité qui finiront bien par se retrouver dans la masse de célibataires. Un romantisme typiquement américain donc moderne.

La vache, ils ont pris cher Harry et Sally

Buildings géants et larges avenues, New York rend meilleur. Pousse à regarder vers le haut. A élargir ses horizons. Comme une salle de cinéma, un lieu où je me sens chez moi. Conséquence de la logique socratienne, je suis comme à la maison ici. Ceci dit, pour voir des films, rien ne vaut Paris. Là où je vis pour de vrai.

Ca console.
Un peu.

3 commentaires:

RIPLEY a dit…

C'est vrai que c'est l'autre ville qu'on connait hormis la sienne.

"Aux E.U, la vie ressemble à un film car tous les films sont tournés sur place"...

Babs a dit…

Tengo que decir que realmente he disfrutado mucho al leer este post, muy interesante y me gustaria comentar muchas cosas al respecto, pero tal vez despues =)

Zombie a dit…

(je re-cite volontairement Armageddon en hommage à Michael Bay). :-)
La vache, ils ont pris cher Harry et Sally :-)

Excellent post. Ca donne (encore plus) envie d'y aller.

PS : Je suis en train de lire "Watchmen". Tu comprendras que je ne te remercie pas. ;-)