"Le Monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." Saint Augustin.

jeudi 26 novembre 2009

Banalités d'une ville européenne

Budapest vue Par Jean-Pierre N.

Jean-Pierre N.

Ces étapes se concluent toujours par ce même instant: il faut rentrer et une fois passés les rayons x, nos futurs compagnons d'envol s'agglutinent avec empressement pour le dernier contrôle avant embarquement. A mon habitude, et accompagné de Loïc, nous regardons ce bétail s'aligner gentiment. A la rigueur sur Easyjet, les places se gagnent en jouant des coudes. Mais sur un vol Malev Air France....


Ces week-ends dépaysants suscitent d'ailleurs toujours le même rituel : la proposition lancée à la volée à quelques amis soigneusement sélectionnés, le coup de pression (en l'occurrence "tu t'es fait un tour du monde sans moi donc on close un truc ensemble"), le choix de la destination (pas cher normalement, mais toujours plus au final...), la flânerie dans les rues pour humer l'ambiance, l'odeur de l'ivresse des lieux de convergence de la jeunesse au seuil de la nuit et les conquêtes d'un soir.

Le T3, station porte de Versailles


Budapest offre un visage séduisant. Pour vous mesdames, vous y serez en sécurité: votre habillement n'atteignant pas la moitie du seuil de provocation de la majorité des demoiselles locales, les hommes ont tendance à ne pas vous déranger du regard ou par de balourdes approches. Plus sérieusement, vous pourrez vous-mêmes, si vous le souhaitez, profiter de la liberté liée au respect des femmes exercée par les Hongrois dans une ville épargnée par les racailles. Pour nous, messieurs, le plaisir de croiser de jolies filles, intelligentes, anglophones voire francophones ou germanophones, acceptant facilement d'engager la discussion, devrait vous convaincre. Ne croyez pas pour autant que la Hongroise soit moins exigeante que nos compatriotes: sa légèreté se limite plus à sa tenue qu'à sa sélectivité. L'arrogance classique des Françaises en moins...



Loïc m'ayant confié la plume pour relater une escapade dans ce que certains désignent la"capitale europeenne du sexe", vous n'êtes donc pas surpris que la séduction, la drague et la chope soient les premiers sujets que je relate ici. Ils sont néanmoins très largement insuffisants pour vous faire succintement partager l'atmosphère et la découverte de la Ville.


Goulash time!

Fil rouge de ce voyage avec Loïc, la Hongrie est-elle un pays du Tiers-monde? En dépit d'un faisceau très largement négatif d'avis, dont le mien, Loïc est demeuré sur son avis initial. Certes. Mais ne vous attendez pas a être dépaysés, les rues sont équipées de caméras de vidéosurveillance, les vitrines sont remplies, les taxis disposent du GPS, et la jeunesse profite des fonctionnalités de l'iPhone pour se la péter devant ses amis. Si l'architecture communiste a laissé des traces en dehors du centre-ville (et oui... elle m'a ramené chez elle), ça ressemble globalement à notre habitat social à loyer modéré.

Le beau Danube rouge

Le centre-ville, quant à lui, a conservé le lustre de l'ancienne "capitale" bis de l'Empire austro-hongrois. A ce propos, la Hongrie n'est pas un pays de l'Est mais d'Europe centrale. Les Hongrois sont théoriquement des descendants des Huns mais ça ne se voit pas et le magyar est une langue finno-quelque chose mais ça ne ressemble à rien de connu. C'est pas moche pour autant. Encore un peu d'histoire: ne jamais trinquer ici avec de la bière: les Russes avaient fêté avec les Autrichiens de cette façon le partage de leur influence sur la Hongrie. Au fait, by the way... Ca ne vous rappelle rien...?

Tonton Jojo

Le coeur de la ville offre de multiples avenues et bâtiments à voir, entretenant un cachet certain. Le Danube y est magnifique, large et docile à la fois.


Le Parlement depuis Buda


La vue sur le Parlement depuis la rive de Buda est sensationnelle (pour l'anecdote, il se dit qu'au moment de la libération du communisme, une star américaine richissime aurait voulu l'acheter), celle de nuit sur la citadelle depuis le côté Pest est quant à elle impressionnante voire inquiétante... Allez voir également la Synagogue, probablement la plus grande d'Europe, derrière laquelle vous trouverez l'Arbre du souvenir au pied duquel vous pourrez déposer un caillou.

L'Arbre du souvenir

Pour le reste, une découverte sur place s'impose. 2 heures d'avion seulement. La banalité d'une ville européenne. Dépaysante, proche et séduisante.

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