"Le Monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." Saint Augustin.

jeudi 12 novembre 2009

Chroniques siamoises : Dix choses à propos de Bangkok


Cinq choses bien à Bangkok :

  • Les horaires d'ouverture à déclencher des émeutes en France :
Ici le 9h-18h, ils connaissent pas.
Les magasins et centres commerciaux ferment à 22h, parfois 23h. Pour rien au monde, je ne voudrais travailler à ces horaires mais il faut bien reconnaitre qu'en tant que client, c'est l'idéal. Alors qu'en France, on ne peut globalement faire ses courses et démarches diverses que le samedi, ici on peut même aller chez l'opticien se faire faire des lunettes à 22h.
Lunettes qu'on ira d'ailleurs chercher le dimanche parce que oui, le repos dominical, ils ne connaissent pas non plus en Asie. Le dimanche est un jour comme les autres.
Pour un français qui a l'habitude des villes mortes le dimanche, ça fait très bizarre, croyez-moi.
  • Une qualité de service remarquable :
Alors que l'adage "Le client est roi" a depuis longtemps été oublié en France, il prend toute sa mesure ici.
Que ce soit dans les restaurants, les bars, les clubs, les magasins, les buildings, etc... les clients sont traités avec la plus grande déférence. Et c'est franchement appréciable.

  • Manger où tu veux, quand tu veux :
Le thaï mange tout le temps un petit peu mais un petit peu tout le temps. Ce qui explique que tous les restos sont ouverts en permanence partout. Et si avec ça, on a encore du mal à trouver quelque chose, reste cette bénédiction urbaine appelée 7-eleven, trop malheureusement inconnu en France. C'est un peu l'Arabe du bas de la rue, sauf que c'est ouvert 24h/24, que tu y trouves tout, y compris des plats préparés qu'ils font chauffer dans leur micro-onde et que tu n'es pas obligé de vendre un rein pour t'acheter un bouteille de Coca.
  • Le BTS, havre de paix
Autant ailleurs prendre le métro ne m'emballe spécialement, autant ici, je prends un réel plaisir à l'emprunter.
Première chose, il est climatisé donc c'est une délivrance inimaginable que d'entrer dedans. Ensuite, il est propre, bien aménagé, calme (les gens ne parlent pas fort), pas bondé, équipé de télés pour passer le temps. Il n'y a pas de racailles pour te faire chier avec sa musique ou de mecs chelous pour te faire changer de wagon et ici, on a compris qu'on ne pouvait pas monter tant que les gens n'étaient pas descendus.
  • Partir en WE en mini-van :
Sur la place Victory Monument (la place de la Bastille locale) se trouve le départ des mini-van-taxis-collectifs pour aller à peu près partout autour de Bangkok. C'est pas cher et c'est rapide.
Pour aller passer son WE sur une île à proximité, c'est l'idéal.
A ce sujet, question : à combien peut-on rouler de front sur une autouroute 3 voies en Thailande ?
Réponse : 4 voitures, la voie d'arrêt d'urgence étant devenue une voie comme les autres.
Réponse également acceptée: 5 ou 6 voitures, en roulant entre la voie 1 et 2 et entre la voie 2 et 3.


Cinq choses moins bien à Bangkok :


  • La sensation constante de vivre dans un four :
35 degrés, c'est chaud.
En hiver, il fait 25-30 degrés. C'est mieux mais porter un jean reste toujours un enfer permanent.
Tous les soirs, j'ai l'impression qu'il va fusionner avec ma peau et je me fais violence pour ne pas sombrer dans le shorts et les tongs pour aller en soirée.
Et alors que je transpire autant qu'un black à un meeting du Ku Klux Klan, je vois certaines thaïes rajouter un gilet parce qu'elles "ont un peu froid". C'est injuste.

  • La nano-seconde pour choisir son menu au restaurant :
Il est très courant qu'après t'avoir donné une carte de la taille du botin parisien, le serveur reste planté à côté de toi, attendant placidement ta commande. Je ne sais pas vous, mais moi ça me stresse et j'ai envie de lui dire de se casser illico.
D'abord, je suis long à me décider. Encore plus quand je ne suis pas familier de la cuisine locale et qu'il faut que je détaille chaque photo avant de faire mon choix, quand je ne dois pas -en plus - retraduire l'anglais approximatif de certains menus.
Le plus souvent, je craque et je dis à Nuii de choisir pour moi ou bien je commande des nouilles sautées au poulet.

  • Le type qui permet aux voitures de s'insérer dans la circulation :
Devant chaque buildging, il y a un type encasqué dont le boulot est de bloquer la circulation pour permettre aux voitures sortant du parking de l'immeuble de s'insérer sur la voie. C'est indispensable vu la densité de la circulation.
Sauf que le mec est muni d'un sifflet et qu'il est constamment en train de souffler dedans à t'arracher les organes internes. C'est absolument insupportable et je ne souhaite qu'une chose: qu'il s'étouffe un jour en avalant son sifflet.


  • La montagne de sacs en plastique au Big C :
Autant en France, tu te démerdes pour emballer tes produits à la caisse, autant ici, le caissier en plus de scanner tes achats, les rangent lui même dans les sacs.
Du coup, tu perds tout le challenge de faire la course avec lui en bout de caisse mais tu gagnes en facilité.
Ça pourrait être très bien...s'ils ne tenaient absolument à faire des sacs de produits homogènes entre eux.
Du coup, il n'est pas rare qu'ayant acheté 10 articles, je me retrouve avec 6 sacs...


  • Les tailleurs de costume indiens :
Alors heureusement, j'en suis épargné dans mon quartier mais il m'arrive toujours d'en croiser quelques uns selon mes déplacements. A ceux-là, je dis :

Non, je ne suis pas ton ami. Non, je n'ai pas envie de te serrer la main pour entrer dans ton magasin. Non, je ne veux pas un costume en cashmire dans une ville où même à poil, j'ai trop chaud. Non, je ne crois pas qu'haranguer tous les passants de la rue est une bonne technique commerciale et oui, je souhaite que tu brûles.

2 commentaires:

Loïc a dit…

Client-roi ou touriste-roi?

Big up au 7 Eleven.

loic II a dit…

Une impression de déjà vu...
je me permet de compléter le tableau du restaurent. Tu sais le moment où tu viens de te saisir pour la dernière fois de ta fourchette afin de déguster ta dernière bouchée...
le moment ou ce très serviable serveur en profite pour se "jeter" sur la table afin de la débarrasser en un peu moins de 5 secondes.
Du coup tu as deux choix...te casser parce que tu as l'impression qu'on te jette où sortir ton paquet de cigarettes afin de solliciter à nouveau ses services et lui permettre d'utiliser le briquer qu'il a déjà sorti de sa poche !