"Le Monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." Saint Augustin.

samedi 19 décembre 2009

Le coeur de Santiago

Santiago vu par Barbara M.

Barbara M.

D'accord, Santiago n'est peut-être pas la ville la plus géniale du monde mais tout dépend de qui le dit. Pour moi, Santiago a une personnalité à part, celle de ce lointain géant, encerclé par les montagnes, timide et silencieux mais avec un grand cœur.

Il y a beaucoup à y détester et il y a beaucoup à y aimer. La pollution, le bruit, la vitesse à laquelle le temps vous échappe et les transports aux heures de pointe, spécialement en été, appartiennent à la première catégorie. La skyline à la nuit tombée, les quartiers colorés, les collines, le changement d'ambiance d'une rue à l'autre, le métro, les restaurants Domino, l'ancien mêlé au nouveau, ou les Péruviens de la Place des Armes ne sont que quelques-unes des choses à aimer.


Mon chemin préféré commence à Providencia, parfait mélange de classe et de richesse avec images et sons populaires, de cadres dynamiques, d'étudiants et de touristes, de marchés de rue en face des plus grandes banques mondiales. Alors que j'avance vers le centre direction sud-ouest, je m'arrête chez Bravissimo pour leur glace à la noix de coco à deux euros.


Très vite, je me retrouve devant la Fontaine aux lumières dansantes. Alors, je m'assieds, je finis ma glace et entre deux jets d'eau, j'aperçois la colline San Cristobal et sa posture magnifique. Puis je continue à m'avancer dans le parc. A gauche, l'avenue principale et ses milliers de voitures; à droite une autoroute. Je traverse les ponts de la rivière Mapocho, passe devant le café-bibliothèque et les pom-pom girls s'entraînant sur les pelouses. Et voilà la place Italia, là où la ville célèbre les grands événements. Le quartier Bellavista est à droite avec son superbe musée des Beaux-Arts et ses rues qui me rappellent Amsterdam.







Mais la journée ne serait pas complète sans un crochet par ma maison de thé préférée: le LaBoaTorio Cafe, un petit endroit discret, caché entre des rues étroites, en face d'une fontaine de 200 ans. Ca ressemble à une maison dans un arbre avec des dizaines de tasses et des tubes à essais de laboratoire. On y sert du thé mais aussi des crêpes, des pizzas et des gâteaux. Le propriétaire propose ce qu'il appelle un "thé magique", une sorte de grosse graine aux airs de pomme de terre qui, en contact avec l'eau, s'ouvre et se transforme en une jolie fleur et en un très bon thé! Et il y a tout un cérémonial. Le serveur vous raconte une histoire et vous explique que votre voeu s'exaucera une fois la fleur ouverte et le thé bu. Croyez-moi si vous voulez mais mes vœux se sont exaucés à chaque fois!



Le bruit et l'agitation reviennent alors que je me rapproche d'Alameda. En fait, l'avenue s'appelle Libertador Bernardo O'Higgins. Son surnom lui vient du début du 19e siècle et du nom des arbres qui la longeaient alors. Ahumada maintenant. L'axe principal vers la Place des Armes, le cœur de la ville. Je poursuis ma route vers le Palais de la Moneda. La résidence présidentielle, ses fontaines, son riche musée anthropologique sous-terrain et en face, son parc où flottent tant de drapeaux chiliens. Derrière le Palais, un autre parc. Tout est si bien entretenu qu'on croirait que le 11 septembre 73, les bombardements et les explosions n'avaient jamais existé.



La tour Entel et ses antennes sont tout près. La tour que, gamine, je confondais avec la Tour Eiffel tellement leurs noms se ressemblent. Et je vois mon immeuble, tout près de la station Los Heroes et du quartier étudiant, vibrant quelle que soit l'heure. Facile d'y trouver de bonnes frites et une bonne bière chilienne pour 2000 pesos (environ 3 euros, NDLR).



J'arrive enfin chez moi. Je continue à admirer la ville depuis mon balcon en même temps que je change la litière de Josh. La journée de travail s'achève. Santiago ne dort pas. Et alors que le soleil se couche, la ville, elle, commence à briller.


6 commentaires:

Anonyme a dit…

Me alegro que des a conocer al mundo este país.Chico,largo,escondido,tercer mundista,pero con mucho que mostrar y que contar.Para mí,un país hermosísimo y muy particular,tanto por su geografía como por su gente.
Titi

Julien a dit…

Très bel article Barbara ! Congrats !

Très sympa de voir le point de vue d'un habitant (bonne idée de Pialat).

J'aime bcp la dernière tofs sur la ville de nuit.

Par contre, ils sont où mes italianos ??

Milito a dit…

Buen artículo. Rápido, ameno y nada tedioso.

Un abrazo.

PD. Al pasar por la casa de gobierno te faltó pasar por mi departamento... :p

britangelica a dit…

Excelente!!!
Chile no es "tercer mundista"... yo creo que ya estamos por "segundistas"... xDDD jajjajja

Que buen articulo... y eso que faltan tantos lugares que mencionar.....

Babs a dit…

Si pues, nada de tercer mundista!
Me alegro que les haya gustado!

Merci bcp Jul! Oui, cette photo est du Cerro San Cristobal!
Désolé, Je te dois la photo de tes Italianos (pour la prochaine fois), parce qu'ils sont dans l'estomac de Loïc! ;-)

Anonyme a dit…

Such a beautiful introduction to the city!! It flowed in French, and after a while I stopped translating it, the French was too beautifully written!

Best wishes, Barbara!!