Dans le (moyen) film "mon meilleur ennemi", des soldats chiliens et argentins se tirent la bourre pour tracer une frontière au beau milieu de la Patagonie. Une découverte même si c'est pas aux vieux Français qu'on va apprendre à faire la grimace de la rivalité régionale. D'un point de vue strictement footballistique, l'Amérique du sud, c'est le Brésil et l'Argentine. Mais comme d'après ma mère, le monde ne tourne pas qu'autour d'un ballon, c'est là que les Chiliens interviennent.
A les écouter, la popularité des voisins argentins ne serait qu'affaire de marketing. Ils dansent le tango? On a la cueca! La crème de lait? Pas de goût comparé au manjar! San Martin les a libérés? O'Higgins, c'est notre Libertardor à nous! Ils ont acclamé Peron? On a élu Allende! Ils ont subi une dictature militaire? Et Pinochet, ça te parle? Ils font du vin? Le nôtre est meilleur! Ils se touchent sur Ushuaia? Puerto Williams est encore plus austral! Maradona? Pfff, Zamorano a été meilleur buteur avec le Real Madrid (cet argument-là fait rire en général). Et pas qu'une fois! (autre argument rigolo). Buenos Aires fait kiffer tout le monde? Santiago est bien plus sûr! Et puis nous, on n'a pas massacré tous nos Indiens Mapuche et on résiste à la crise. Mar del Plata? L'eau est si dégueulasse que les "Che" viennent bronzer sur nos plages (pas si belles) de Vina del Mar.
Alors forcément, la Patagonie, c'est la même guéguerre. La nôtre est tellement plus jolie avec nos montagnes, nos lacs et nos glaciers, dit le Chilien. Regarde Puerto Natales, petite ville dans un cadre à t'arracher des larmes.
D'accord, faut se manger 3 heures de route depuis Punta Arenas, ville du bout du monde elle-même à 3 heures de survol des Andes depuis Santiago. Mais de là, t'es plus qu'à une heure de bus du parc naturel de Torres del Paine. Les Tours du Paine. 3 pics avec du spectaculaire
autour. Et là-bas, t'as de quoi l'user le Canon PowerShot de ton daron.
Et si t'ouvres encore ta grande bouche, le Chilien t'asseoit dans un bateau direction les glaciers. T'as 3 heures à naviguer mais vu ce que t'as devant, à côté et derrière, ça passe (relativement) vite. 3 heures à te gaver les mirettes en oubliant presque le vent qui te durcit les têtons alors que tu pourrais transpirer au soleil de Santiago.
Comme la beauté creuse et que le Chilien est sympa, il te dépose dans une estancia (un ranch si tu préfères mieux) et tu manges un asado en matant ça:
C'est comme un strip-club où les montagnes auraient remplacé les nichons. Et la bouffe est meilleure. Alors mec, ton Argentine, allez hop, voie 12.
Note pour plus tard, le Chilien est susceptible.
5 commentaires:
Pourquoi se casser le cul à aller si loin ? A Chamonix, y'a la mer de glace et c'est la même chose...
Non, j'déconne.
Bien joué man, "ça tabasse un peu".
Et il répond quoi le Chilien susceptible quand on lui dit que son pays est gainé comme une allumette ? :-)
(I'm kidding Barbara, i'm kidding... ^^)
Jul: don't get me started, mec! hahaha
Bien joué, mais Je ne suis pas d'accord sur ton remarque sur les plages, mais alors; Je suis Chilienne!
et Je ne comprends pas le comparisson avec le strip-club, mais ce sont choses de garçons, ne c'est pas?
Bien joué aussi avec les fotos! ça pique!!! hi hi
Y a tout qui va, la chronique, le pays, les photos.
Enorme l'histoire du club de strip.
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