L'autre pays du vin
Plonger son nez dans un verre de vin, le livrer à l'inspection de ses narines avant d'y plonger ses lèvres et le soumettre à l'analyse de son palais pour en décrire les saveurs et les délices dans un élan poétique. L'homme sage est celui qui connaît ses limites dit un jour un philosophe de San Francisco, Harry Callahan. Je suis sage. Mes limites se situent aux alentours du jus de raisin.
La France est au vin ce que le Brésil est au football, l'Angleterre à la musique, la religion à la bêtise: la référence. Ca n'empêche pas Maradona, Mozart ou Mère Térésa. Les vignes poussent donc un peu partout où le soleil le permet, y compris dans ce que les Européens appellent avec cet esprit colonialiste qui les caractérise le Nouveau Monde. Afrique du Sud, Australie, Argentine, Chili et Californie. C'est l'histoire de Bottle Shock, film de 2008 toujours inédit chez nous. Ou comment, en 1976, un vin blanc californien (le climat local est paraît-il plus propice à la production de blanc) a pour la première fois été jugé meilleur qu'un Chardonnay français.
Bottle Shock se passe dans la Napa Valley, près de San Francisco. C'est de là que sortent les meilleurs vins du pays. Des vignerons officient aussi du côté de Santa Barbara, région où s'est tourné Sideways, autre film "vinicole". Et encore plus au sud, à mi-chemin entre Los Angeles et San Diego, se trouve la Temecula Valley.
Ne rien connaître au vin entame sans doute une partie de l'expérience. Mais il n'y a pas rien de mal à reposer son arrière-train sur une terrasse de l'un des 35 vignobles de la vallée, bercé par cette lumière chaude et dorée si propre aux régions vinicoles. Un après-midi délicieux à profiter du soleil, du calme et du panorama pendant que les amateurs de nectars rouges, blancs ou rosés s'essaient à la production locale.
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