On les appelle bourgeois bohèmes, ou bien bobos pour les intimes.
On les retrouve peut-être à chaque rime dans les chansons de Vincent Delerm, dixit Renaud, mais sûrement pas à chaque coin de rue de Prague tant la capitale de la République Tchèque, et accessoirement de la région de Bohème, est envahie par les touristes.
Je n'avais pas connu ce sentiment d'agacement perpétuel face à la marée humaine qui submerge les rues et les sites à voir depuis la Grande Muraille où j'avais failli balancer quelques Chinois par dessus le mur.
Entre les Italiens qui braillent d'un bout de la rue à l'autre, les Russes gros et sans gêne, les Chinois en groupe de 250 qui vous passent entre les jambes, il n'y avait bien finalement que les Allemands pour relever le niveau mondial.
Les touristes tueront le Tourisme. C'est ce que je me suis dit une bonne vingtaine de fois durant ces trois jours.
Bref, cela étant dit, qu'avons nous là ?
J'ai lu que Prague formait avec Paris et Rome les trois plus belles capitales d'Europe (oserais-je, du coup aussi, du Monde ?).
Hummm, oui, c'est joli, c'est vrai. Néanmoins, je pense que pour quiconque a déjà visité un peu la France et l'Italie, ça a un petit air de déjà vu certain et donc forcément décevant.
Prague est avant tout connu pour son Pont Charles qui enjambe la Vltava.
et mène aux non moins célèbres chateau et cathédrale Saint Vitus, de l'autre côté de la vielle ville, sur Mala Strana.
Le pont Charles, du nom de Charles IV, Roi de Bohème qui devint Empereur du Saint Empire Romain Germanique au XIVe siècle et décida de transformer Prague en capitale impériale et lui donner ainsi ses lettres de noblesse qu'on retrouve intactes quelques 700 ans plus tard.
Le style architecturale de la ville est une profusion de style romans, gothiques, baroques, art nouveau qui s'étendent sur l'ensemble de la ville et non pas comme souvent on peut le trouver ailleurs sur un seul quartier préservé.
C'est évident que se promener en permanence dans ce type de rue émerveillera le néophyte et donnera à la visite un air bucolique qui décrit si souvent la capitale tchèque.
La place de vieille ville a été classée au patrimoine mondiale de l'humanité par l'Unesco, et on peut assez bien le concevoir.
Sur cette même place, on retrouve la célèbre horloge astronomique, construite en 1410 et qui fonctionne toujours depuis, s'animant même toutes les heures par le passage des 12 apôtres, ce qui donne lieu aux applaudissement des touristes de la place.
En plus de donner l'heure, cette horloge indique aussi la position du soleil et de la lune dans le ciel, les phases de lune, le signe zodiacal du moment, l'heure sidéral, etc... bref du lourd, à une époque on ne disposait pas d'ordinateur, je le rappelle.
Mais Prague, c'est aussi un jalon de l'Histoire moderne qui vit les montées successives du Nazisme suite à la conquète de la Bohème-Moravie en mars 39 par Hitler, puis du Communisme par la prise de pouvoir en février 48 d'un régime totalitaire à la solde de l'Union Soviétique.
Les chars du Pacte de Varsovie viendront même écraser en 68 les vélléités un peu trop libérales d'un socialisme à visage un peu trop humain dans ce qu'on a appellé le Printemps de Prague (j'avais d'ailleurs pensé à intituler cet article "Le printemps à Prague" mais j'ai eu peur que mon allusion ne soit pas forcément très comprise...)
Le mémorial des victimes du Communisme est ainsi dédié "à toutes les victimes, non seulement celles emprisonnées ou exécutées mais aussi celles dont la vie fut détruite par le totalitarisme"
Enfin, Prague, c'est aussi la non-finesse de la bouffe de l'Est. Goulash, patates, saucisses, sauces bien lourdes et bière à profusion. Sympa au début mais difficile à tenir sur la durée pour des raisons évidentes de santé physique.
Ah et oui, j'ai oublié de dire que la bière est ici moins chère et plus consommée que l'eau.
Bref, Prague, c'est une très jolie ville médiévale qui a su conserver son charme et son rayonnement séculaire, témoin involontaire des deux fléaux du XXè siècle mais dont la visite est gâchée par un tourisme exaspérant et une amicalité des Tchèques très relative.
Pour finir quelques tofs pour la route qui témoignent du côté artistique décalé de la ville :
On les retrouve peut-être à chaque rime dans les chansons de Vincent Delerm, dixit Renaud, mais sûrement pas à chaque coin de rue de Prague tant la capitale de la République Tchèque, et accessoirement de la région de Bohème, est envahie par les touristes.
Je n'avais pas connu ce sentiment d'agacement perpétuel face à la marée humaine qui submerge les rues et les sites à voir depuis la Grande Muraille où j'avais failli balancer quelques Chinois par dessus le mur.
Entre les Italiens qui braillent d'un bout de la rue à l'autre, les Russes gros et sans gêne, les Chinois en groupe de 250 qui vous passent entre les jambes, il n'y avait bien finalement que les Allemands pour relever le niveau mondial.
Les touristes tueront le Tourisme. C'est ce que je me suis dit une bonne vingtaine de fois durant ces trois jours.
Bref, cela étant dit, qu'avons nous là ?
J'ai lu que Prague formait avec Paris et Rome les trois plus belles capitales d'Europe (oserais-je, du coup aussi, du Monde ?).
Hummm, oui, c'est joli, c'est vrai. Néanmoins, je pense que pour quiconque a déjà visité un peu la France et l'Italie, ça a un petit air de déjà vu certain et donc forcément décevant.
Prague est avant tout connu pour son Pont Charles qui enjambe la Vltava.
et mène aux non moins célèbres chateau et cathédrale Saint Vitus, de l'autre côté de la vielle ville, sur Mala Strana.
Le pont Charles, du nom de Charles IV, Roi de Bohème qui devint Empereur du Saint Empire Romain Germanique au XIVe siècle et décida de transformer Prague en capitale impériale et lui donner ainsi ses lettres de noblesse qu'on retrouve intactes quelques 700 ans plus tard.
Le style architecturale de la ville est une profusion de style romans, gothiques, baroques, art nouveau qui s'étendent sur l'ensemble de la ville et non pas comme souvent on peut le trouver ailleurs sur un seul quartier préservé.
C'est évident que se promener en permanence dans ce type de rue émerveillera le néophyte et donnera à la visite un air bucolique qui décrit si souvent la capitale tchèque.
La place de vieille ville a été classée au patrimoine mondiale de l'humanité par l'Unesco, et on peut assez bien le concevoir.
Sur cette même place, on retrouve la célèbre horloge astronomique, construite en 1410 et qui fonctionne toujours depuis, s'animant même toutes les heures par le passage des 12 apôtres, ce qui donne lieu aux applaudissement des touristes de la place.
En plus de donner l'heure, cette horloge indique aussi la position du soleil et de la lune dans le ciel, les phases de lune, le signe zodiacal du moment, l'heure sidéral, etc... bref du lourd, à une époque on ne disposait pas d'ordinateur, je le rappelle.
Prague, c'est aussi la plus grande et la plus ancienne communauté Juive d'Europe, là où la légende affirme que le Rabbin Loew conçut le Golem, ce monstre d'argile du folklore juif.
Le cimetère Juif de Prague vaut ainsi le coup d'oeil pour son enchevêtrement atypique de tombes.
Les chars du Pacte de Varsovie viendront même écraser en 68 les vélléités un peu trop libérales d'un socialisme à visage un peu trop humain dans ce qu'on a appellé le Printemps de Prague (j'avais d'ailleurs pensé à intituler cet article "Le printemps à Prague" mais j'ai eu peur que mon allusion ne soit pas forcément très comprise...)
Le mémorial des victimes du Communisme est ainsi dédié "à toutes les victimes, non seulement celles emprisonnées ou exécutées mais aussi celles dont la vie fut détruite par le totalitarisme"
Enfin, Prague, c'est aussi la non-finesse de la bouffe de l'Est. Goulash, patates, saucisses, sauces bien lourdes et bière à profusion. Sympa au début mais difficile à tenir sur la durée pour des raisons évidentes de santé physique.
Saucisse en sauce marinées à la bière.
Goulash local, les machins qui ressemblent à des pommes de terre farcies sont en fait des pattes géantes farcies. Autant dire qu'après ça, vous pouvez boire 2 litres de bières sans rien sentir.
Ah et oui, j'ai oublié de dire que la bière est ici moins chère et plus consommée que l'eau.
Bref, Prague, c'est une très jolie ville médiévale qui a su conserver son charme et son rayonnement séculaire, témoin involontaire des deux fléaux du XXè siècle mais dont la visite est gâchée par un tourisme exaspérant et une amicalité des Tchèques très relative.
Pour finir quelques tofs pour la route qui témoignent du côté artistique décalé de la ville :
2 commentaires:
Merci pour ce commentaire intéressant et ces photos toujours aussi belles.
l' occasion de reouvrir une page du livre et de faire un tour en arrière mais j'arrête, les yeux me piquent...
Une grosse bise à Loïc en passant.
Quels enfoirés ces Chinois!
Sinon, ça a l'air beau quand même.
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