A midi, faut pas compter s'enfiler un cheeseburger. Tous les stands de bouffe du Green Festival sont végétariens. Logique, le plus grand salon du genre promeut une vie saine et écologiquement responsable. Or, d'ici 2050, il paraît qu'on sera pas mal à avoir renoncé à la viande. Pas le choix. Sans parler des abattoirs, la redistribution des graines utilisées pour gaver les troupeaux pourrait à elle seule régler la faim dans le monde et le problème de l'eau.
L'immense parc des expositions de Los Angeles a accueilli le week-end dernier de nombreux bobos avides d'en savoir plus sur tous ces produits naturels pour s'occuper naturellement de sa peau, de son estomac, de son argent, de ses enfants, de son chien...Ici, on ne joue pas au foot. On fait du yoga. Ne manquent que les joueurs de jumbé. C'est le paradoxe californien. Dans un Etat où la pollution se voit à l'oeil nu, la conscience environnementale de la population est l'une des plus prononcées du pays.
Le concept de développement durable s'y développe durablement. L'écologie est un champ vaste et quotidien: politique, économie, énergie, bien-être, vêtements, alimentation. Pas loin d'un stand de literie, un autre propose des cercueils bio. Des idéalistes vendent des scooters et des trottinettes électriques, aspirant à bousculer l'imaginaire américain et son culte de la voiture. Le rêve est en marche. Les concessionnaires de Toyota Prius s'en mettent plein les fouilles. Chevrolet a lancé sa voiture hybride.
Si le vert devient un business rentable, l'Amérique l'adoptera. Il faudra attendre un peu. Le salon a accueilli 25000 visiteurs, un tout petit pourcentage des 10 millions d'habitants de L.A. Et Obama ou pas, les Etats-Unis n'ont toujours pas ratifié le protocole de Kyoto.
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