Je ne savais pas que le roller-derby existait pour de vrai, structuré en ligues et tout. Et pourtant, si. Et ben, tant mieux. A la fois sport et spectacle, il est aussi l'une de ces rares disciplines très majoritairement féminines.
Deux équipes tournent sur un anneau matérialisé au sol. Chaque équipe à sa "jammeuse" dont le rôle est de dépasser le "pack" formé par les autres filles devant elle. Elle est aidée par son équipe mais gênée par les "bloqueuses" de l'autre équipe. Quand la jammeuse arrive à s'extirper de la masse et à la dépasser, elle récolte des points. Des rounds de deux minutes se succèdent pendant deux mi-temps d'une demi-heure. C'est relativement violent puisque les joueuses ont le droit de se bousculer mais pas trop non plus puisqu'une exclusion temporaire sanctionne celle qui y serait allée trop fort.
Cette violence contrôlée (protections obligatoires) vient entre autres de l'univers punk associé au roller derby. Ca change du hip-hop des basketteurs ou de la country du NASCAR. Ce soir-là, dans un gymnase de Culver City à l'ouest de L.A, les Rocket Queens de Los Angeles affrontent les No-Town de Fresno. Il n'y a pas que du physique d'athlètes. On dirait parfois le rugby d'avant le professionnalisme. Commentaires en direct et décalés, mini-shorts, tatouages, surnoms rigolos ("Thrashy Lingerie", "Skatie Gaga", "Missy Muerte"), le formatage du sport pro n'a pas cours ici. Une heure et demi plus tard, L.A gagne en musique et dans la bonne humeur générale.
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