Lorsqu'en été 1812, Cheik Ibrahim ibn Abdullah - de son vrai nom Jean Louis Burckhardt, un explorateur Suisse déguisé en Arabe, fait route sous bonne escorte sous le prétexte d'aller sacrifier un veau à Aaron, le frère de Moïse enterré non loin du village de Wadi Mussa, il sait bien que les rumeurs comme quoi une cité de pierre oubliée depuis des siècles et gardée secrète par les Bédouins se cachent non loin de là sont réelles.
Comme René Caillé une dizaine d'années plus tard qui découvrit Tombouctou, lui aussi déguisé en Arabe, il sait que quoi qu'il arrive, il ne devra trahir aucun émerveillement pour ne pas dévoiler sa couverture.
Aussi, quand il emprunte le Siq, ce long couloir rocheux étroit coincé entre deux falaises sur plus d'un kilomètre, seul point d'accès de la cité,
il ne s'imagine pas la tête que feront les touristes du futur quand il reverront la même chose que lui.
Lui devra se contenter de tout retenir dans sa tête avant de pouvoir en faire des croquis plus tard et les envoyer en Europe, d'où des expéditions de découvertes seront lancées.
Construite par les Nabatéens, un peuple nomade arabe qui se sédentarisa dans la région, en -500 avant JC, Petra se trouve au carrefour des caravanes du désert qui transportent l'encens, la soie ou les épices en provenance d'Inde, d'Afrique ou d'Arabie.
Très rapidement sa situation dissimulée dans les montagnes, facile à défendre et approvisionnée en eau en fait un lieu idéal pour prospérer. Les Nabatéens y établissent une cité commerciale dont les taxes prélevées et les échanges enrichissent considérablement la ville. On estime qu'à son apogée, la cité de Petra aurait abrité plus de 30000 personnes.
Les montagnes alentours sont creusées, taillées, sculptées non pour y habiter (les populations vivent principalement dans des tentes) mais pour y faire des tombeaux.
L'art Nabatéen atteint son apogée entre -100 et 50, notamment par la construction du magistral Deir, un tombeau en hommage au roi Obodas Ier stratège militaire déifié, bâtiment de 45m de haut et de large, taillé dans la roche d'un plateau accessible après 2h de marche dans la montagne sèche et rocheuse, sur des chemins bordés de lauriers.
Le bâtiment sera recyclé en église par les Chrétiens quelques siècles plus tard, d'où son nom actuel de Monastère.
Tout autant que la grandeur du bâtiment, sa construction taillée dans la montagne, c'est sa situation sur un haut plateau, accessible au terme d'une randonnée épuisante (800 marches sont à monter sur le chemin) qui font de ce Monastère un lieu unique.
Mais le plus connu de tous les bâtiments présents à Petra est indéniablement le Khazneh, ou Trésor, celui que l'on voit immédiatement en sortant du Siq et qui vous prend de volée au moment où vous vous y attendez le moins.
et le Préfet romain de la région, Sextus Florentinus, se fera même construire un tombeau sur place.
Comme René Caillé une dizaine d'années plus tard qui découvrit Tombouctou, lui aussi déguisé en Arabe, il sait que quoi qu'il arrive, il ne devra trahir aucun émerveillement pour ne pas dévoiler sa couverture.
Aussi, quand il emprunte le Siq, ce long couloir rocheux étroit coincé entre deux falaises sur plus d'un kilomètre, seul point d'accès de la cité,
il ne s'imagine pas la tête que feront les touristes du futur quand il reverront la même chose que lui.
Lui devra se contenter de tout retenir dans sa tête avant de pouvoir en faire des croquis plus tard et les envoyer en Europe, d'où des expéditions de découvertes seront lancées.
Construite par les Nabatéens, un peuple nomade arabe qui se sédentarisa dans la région, en -500 avant JC, Petra se trouve au carrefour des caravanes du désert qui transportent l'encens, la soie ou les épices en provenance d'Inde, d'Afrique ou d'Arabie.
Très rapidement sa situation dissimulée dans les montagnes, facile à défendre et approvisionnée en eau en fait un lieu idéal pour prospérer. Les Nabatéens y établissent une cité commerciale dont les taxes prélevées et les échanges enrichissent considérablement la ville. On estime qu'à son apogée, la cité de Petra aurait abrité plus de 30000 personnes.
Les montagnes alentours sont creusées, taillées, sculptées non pour y habiter (les populations vivent principalement dans des tentes) mais pour y faire des tombeaux.
L'art Nabatéen atteint son apogée entre -100 et 50, notamment par la construction du magistral Deir, un tombeau en hommage au roi Obodas Ier stratège militaire déifié, bâtiment de 45m de haut et de large, taillé dans la roche d'un plateau accessible après 2h de marche dans la montagne sèche et rocheuse, sur des chemins bordés de lauriers.
Le bâtiment sera recyclé en église par les Chrétiens quelques siècles plus tard, d'où son nom actuel de Monastère.
Tout autant que la grandeur du bâtiment, sa construction taillée dans la montagne, c'est sa situation sur un haut plateau, accessible au terme d'une randonnée épuisante (800 marches sont à monter sur le chemin) qui font de ce Monastère un lieu unique.
Mais le plus connu de tous les bâtiments présents à Petra est indéniablement le Khazneh, ou Trésor, celui que l'on voit immédiatement en sortant du Siq et qui vous prend de volée au moment où vous vous y attendez le moins.
Le bâtiment est connu du grand public pour avoir été le décor de fin du film Indiana Jones et la dernière Croisade
Taillé dans le gré et haut de 40m, il etait également un tombeau, celui du roi Aretas IV mort en l'an 40.
Une randonnée est possible pour monter sur la falaise le surplombant et bénéficier ainsi d'une vue plongeante du bâtiment.
Mais les Nabatéens ne s'arrèterent pas là puisque d'autres tombeaux sculptent ainsi la montagne environnante.
Et même un amphithéâtre qui creuse littéralement la montagne et que les Romains, quand ils conquèreront le site en l'an 100, agrandiront pour le faire passer à 8500 places de capacité.
Séduits par le site, ils ajouteront également une avenue à colonnades
Peu de temps après l'installation des Romains dans la cité, des tremblements de terre destructeurs répétés et la modification des routes commerciales notamment par les mers auront raison de la cité qui se dépleupera rapidement pour tomber complètement dans l'oubli pendant un millénaire.
Avant que Jean Louis Burckhardt ne la redécouvre enfin et permette ainsi des années plus tard aux touristes du monde entier de s'émerveiller eux aussi...
2 commentaires:
Ben purée.
La grande classe ce petit résumé!!
Mick
Enregistrer un commentaire