Il faut se coltiner des miles et des miles d'autoroute mais une fois sorti des comtés de Los Angeles et de Ventura, la route a de la gueule. Le Pacifique d'un côté, les montagnes de l'autre, on peut éteindre la radio et ouvrir les yeux. Autant reconnaître que même si c'est joli, c'est la campagne. Une petite demi-heure après Santa Barbara, Solvang, un nom qui sonne légèrement moins hispanique. Normal, c'est danois. Ca vous la coupe, hein ?
En 1911, des blonds lassés de se peler les miches dans le Midwest partent s'installer en Californie. Ainsi démarre la merveilleuse histoire de Solvang aka "champs ensoleillés" dans la langue de Hans Christian Andersen. 103 ans plus tard, le bled attire le touriste et le Chinois par bus entiers, rapport à l'architecture copenhaguoise, aux moulins et à la statue de la Petite Sirène comme là-bas. Beaucoup des 5000 habitants sont pour de vrai des descendants des colons du siècle dernier. Leur créneau, c'est le folklore, dans les magasins de souvenirs comme dans les danses en costume dans la rue. C'est mimi et kitsch à la fois mais les Danois du Danemark vivant à 10000 bornes, on s'en contentera. Et ici, pas besoin des Moon Boot. Dommage d'ailleurs. L'ambiance village de Noël marcherait encore mieux avec les flocons.
Mais si Alexander Payne a tourné le joli Sideways dans le coin (Oscar du meilleur scénario 2005), c'est pas pour se goinfrer de pâtisseries danoises. Ici, c'est aussi l'une des trois régions vinicoles de Californie avec la Napa Valley près de San Francisco et la Temecula Valley du côté de San Diego. La dégustation de pinard fait donc partie des options pour le visiteur. Et les fans de Michael Laudrup peuvent bien dire que c'est chez eux mais les Espagnols sont arrivés un siècle avant. La preuve: Santa Inès, l'une des 21 missions de Californie (si Wikipedia dit vrai) dont le but de base, rappelons-le, consistait à convertir l'indigène à la parole de Jésus et son daron.
1 commentaire:
Ce putain de pays me surprendra toujours
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