"Le Monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." Saint Augustin.

jeudi 31 juillet 2014

Parti, Texas

Pendant que mon camarade parcourt le monde et l'histoire, je me contente d'explorer "la plus grande nation sur Terre", dixit Barack Obama, prix Nobel de la paix. 4500 kilomètres de large, ça laisse de quoi s'occuper. Rien que le Texas fait 700000 km², soit à peu de choses près la taille de la France. Et ouais.


Dans le Lone Star State, il fait globalement chaud et humide. En été, il fait globalement encore plus chaud et humide. Du coup, c'est vert. Beaucoup plus que dans le cliché de western du cowboy s'éloignant au soleil couchant. D'ailleurs, le Texas, c'est le Sud, plutôt que l'Ouest. Et le Sud des Etats-Unis, en général, ça craint. Religion, armes, racisme et pick-ups. Au Texas, on n'appelle pas le 911 dit-on. Un condensé de mauvaise Amérique.


Austin n'a pas grand chose à voir avec ces stéréotypes là. La capitale de l'Etat grandit à vue d'oeil avec 140 nouveaux habitants par jour. Les gens ne s'installent pas pour visiter le joli Capitole (comme un Conseil général mais qui sert à quelque chose). Ils viennent plutôt parce que l'impôt sur le revenu n'existe pas au Texas grâce aux puits de pétroles et à la fraction hydraulique. Comme il serait faux de dire qu'il n'y a que l'argent et la pollution qui comptent, il faut bien admettre que la ville est agréable. Exemple: pas de péniches ou de bateaux à moteur sur la rivière dont le nom importe peu. Seulement des kayaks et autres embarcations du genre.  




Au sud de la rivière, un parc à la londonienne et la South Congress street qui sent le hipster à plein nez avec ses foodtrucks et ses boutiques d'occasions. Au nord, entre l'eau verte et le fameux Capitole, des condos, des buildings et des grandes avenues made in USA mais aussi "Dirty 6th Street", l'excellente rue de la Soif alimentée par les nombreux étudiants de la University of Texas. Passée une certaine heure, la rue se ferme à la circulation. La police veille, ce qui confirme que la notion de "dirty" est un poil survendue. La petite merveille du coin n'est pas le bikini bar mais le cinéma Ritz qui projette des films culte en karaoké et vend des burgers entre deux répliques hurlées avec la salle. Il mériterait un article à lui tout seul.




Grâce à Avis -pas d'assurance à payer pour les étrangers-, l'horizon du voyageur dépasse Austin. En Crossover Ford, San Antonio n'est qu'à 1h30 de route. Seul inconvénient, les camions vous dépassent par la voie de gauche et par la droite et parfois en même temps. Don't mess with Texas. On croit au petit bled mais la ville de Fort Alamo (là où les Mexicains ont tué John Wayne et/ou Davy Crockett) est quand même dans le top 10 du pays. Comme à Austin, la croissance démographique ne s'arrête pas. Moins de hipsters, plus de latinos et moins d'argent donc.



Sinon, l'Alamo est en plein centre-ville. Il y a des Vélibs. On peut faire un don à un parcmètre. Le maire Julian C. est le sosie de Julien D. La célèbre River Walk est tellement artificielle que ça ressemble à Disneyland. Le King William District surprend avec ses belles demeures délabrées. La Tower of Americas est haute et moche. Le tourisme est l'une des principales ressources de la ville mais mieux vaut explorer le reste du monde.







1 commentaire:

Julien a dit…

Il est super bogoss ce maire.