A l’instar de la Slovénie, la Slovaquie est un pays où on se rend rarement par envie pour ses vacances.
Je connais peu de monde qui sauterait de joie à l’idée d'aller faire un séjour à Bratislava ou dans la capitale slovène au nom imprononçable de Ljubljana.
Si ce n’est - pour l’anecdote - les ambassades de chacun lors du rendez-vous mensuel d’échange de courrier mal adressés entre la Slovenská Republika d’un côté et la Republika Slovenija de l’autre.
Il faut dire que ce sont tous deux de petits pays slaves, coincés entre de plus prestigieux voisins qui ont eu tendance tout au long de leur histoire à monopoliser les attentions, le prestige, le pouvoir ou les richesses.
Par contre, si le Soviet éponge, le Slovaque absorbe.
C’est la conclusion d’une très sympathique après-midi passée dans un village des Carpates où la bière et l'eau de vie locale ne désemplirent pas des verres.
Bref, tout comme la Slovénie m’avait agréablement surpris l’an dernier avec une mention particulière à la gifle reçue dans sa capitale, Bratislava fut également une très belle découverte.
Il faut dire que je connaissais cette ville uniquement comme étant l’endroit où avait été créé le Krav Maga par Imi Litchenfeld dans les années 40 pour se défendre pendant les combats de rues opposants les milices locales.
Du coup, l’image que j’en avais relevait davantage du coupe-gorge que de la station balnéaire et sûrement pas de cette petite capitale provinciale à l’architecture baroque pleine de charme et de rues animées le soir d’une jeunesse festive.
Il faut dire que nous avions des guides de luxe pour notre visite : Veronika Zuzulova et son mari d’entraineur, mon pote Romain.
Alors Zuzu, comme on la surnomme ici, vous ne la connaissez certainement pas si vous n'êtes du monde du ski, mais ici c’est une star. L’équivalent d’une Laure Manaudou, par exemple.
La dame est 3e mondiale de slalom et avec Adriana Karembeu, c’est l’une des seules Slovaques qui fait rayonner le pays à l’étranger. Du coup, son aura dépasse largement l’intérêt qu’elle susciterait chez nous si elle était Française.
A tel point que les policiers lui demandent des autographes au lieu de la verbaliser ou que les maires des endroits où elles passent font venir la télé pour poser avec elle.
Romain m’avait prévenu « Bratislava, tu verras, c’est pas plus grand qu’Annecy ». J’avais quand même du mal à y croire pour une capitale de 400'000 habitants.
Mais après avoir fait le tour du centre-ville en 45mn, il fallait bien se rendre à l’évidence : il avait raison.
La ville moderne s’étend surtout de l’autre côté du Danube avec buildings et centres commerciaux à profusion.
On a une place centrale qui parait bien plus grande en photo qu’en réalité,
La rue Saint-Michel qui se ponctue par sa tour éponyme caractéristique
(Une 3e personne à laquelle il faudra dorénavant vous habituer s'est glissée sur cette photo)
Des églises, un Opéra, un Palais présidentiel, un parlement et quelques rues commerçantes
et c’est à peu près tout.
Ca n’enlève en rien au plaisir qu’on a à se promener dans ces lieux mais heureusement qu’il y a le célèbre château qui surplombe la ville pour continuer la balade et bénéficier d’une sympathique vue sur la vieille ville et le Danube.
Et toujours la même question qui me hante dans chacun de mes voyages : mais, putain, que fout un car de Chinois encore là, à me gâcher mes photos ?...
1 commentaire:
Essayer de faire croire au lecteur que ça lève sérieusement du coude en Europe de l'Est, c'est de la malhonnêteté crasse.
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